Symposium
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Livre I des Eléments - Epilogue

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Message  Zehikel Mer 24 Sep - 17:27

Ils avançaient dans cette sinistre contrée des éléments.

Les arbres défilaient à côté d’eux tels des amis fidèles.
La rivière parcourait son lit à l’allure de leurs démarches.
L’air devenait vent et caressait leurs visages lorsque la chaleur du soleil se faisait trop étouffante,
Et si quelques lueurs éblouissaient leurs yeux,
L’ombre des monticules de terres et de roc surgissait sur leur passage.
Lorsque la pauvreté hantait leurs esprits,
L’or emplissait leurs bourses.

Et tantôt, lorsque le monde était trop clair,
L’orage et le tonnerre s’abattaient sous le ciel sombre de la mort.

L’harmonie régnait depuis que les descendants de ses familles avaient émergés des profondeurs de l’inconnu. Tous s’étaient succédés, mais TOUS avaient répondus à l’appel des éléments. Mais les lunes passèrent, et les Dieux délaissèrent leurs terres, et les éléments maîtres de ces dernières.
Les Symposiums tentèrent d’arranger la déficience divine, de rétablir l’équilibre rompu. Hélas, très vite, les éléments se délièrent de ceux qui les avaient dominés pendant tant d’années.

Les mers s’enflammèrent,
Les pierres se liquéfièrent,
Les flammes fondirent en cendres,
La lumière devint noire,
Et l’obscurité claire,
Le métal se brisa
La terre s’enterra
Le roc implosa
Sous la foudre amère
Et l’or fut la monnaie du pauvre.

Le Särwyen saignait du même mal qui l’avait frappé des siècles plus tôt, cette damnation divine qui avait coûté l’âme aux ancêtres de ces maîtres, défiant les éléments, et marchant droit vers leur destin. Côte à côte, les maîtres s’avancèrent et s’unirent face à une stèle d’albâtre, bien plus pure que l’enfer autour d’elle.

Foulant les pas de leurs ancêtres, ils se regardèrent, une dernière fois peut-être. Le sablier du temps s’était figé dans sa courbe. Autour d’eux, le repos s’était imposé en seul maître. Il n’y avait plus que le bruit de leurs cœurs, condamnés par le gel que la mort d’autrui avait accumulé. Mais cette fois, les enveloppes fondirent, et les battements seuls de ces elfes, saurus, centaures, trolls, félys, retentirent dans le vide.

Et puis, presque naturellement, les éléments quittèrent leurs hôtes. Sans un bruit, des lueurs pâles s’extirpèrent de leurs corps. Leurs yeux s’étaient figés dans la lumière de ces lueurs, de ce qui avait été leurs âmes, de ce qui avait guider leurs pas, de ce qui avait donner un sens à leur vie sur ces Terres. Les lueurs se délivrèrent enfin d’Hephaistos, de Caffreen et Faera, de Neatly, d’Aeliseth, de DarKlajid, d’Elgendird, d’Elisea, de Lylou, de Coquinou, d’Aim, de Daddyplodocus.
Et à des lieues de là, d’autres se vidèrent avec un goût amer. Le maître des Atomes, le maître de la Nature, celui de l’Reflet, de la Brume, du Cristal, et des Roses Ténébreuses. Tous ressentirent ceux que les derniers ressentaient devant ce monument. Et ces lueurs s’envolaient, traversaient telles des comètes les nuages obscurcis, puis, dans le silence, elles rejoignirent les autres.
Puis la terre s’illumina de ces faibles étincelles venues d’outre-tombe. De ces brèves lumières qui furent l’eau, le vent, et la glace autrefois…

L’espace d’un instant, les maîtres furent tous unis dans la détresse de ce monde à la dérive. Ils étaient cette barque flottant sans but sur le torrent déchaînée. La plupart devinrent ces planches, l’un devint le mât. Cependant, d’autres furent ces planches brisées par le courant, et poursuivant leurs routes, seuls. Trop souvent, ces bois disparurent sous la force des eaux cruelles.

Et même si l’eau efface les mots inscrits dans le sable d’une innocente vague. Même si l’eau anéantit physiquement le souvenir d’un instant, jamais elle n’effacera le souvenir de cette longue période qui les rendit tous, fiers. Jamais elle n’effacera la mémoire de ceux qui en firent la fierté, et qui y perdirent la vie.

Car le sable dans lequel on grave le souvenir n’est pas celui qui hante les mers, mais celui-là qui s’écoule, à jamais, dans sa prison de verre…



Les lueurs fusionnèrent, puis en quelques secondes, elles s’incorporèrent à la stèle qui ne fut jamais si blanche, jamais si éblouissante. Et ces maîtres, dans ce soleil naissant, les mains plus unies que sur un champ de bataille, alors, disparurent dans la lumière.

Les maîtres sacrifiés, unis, ne sait-on trop, le temps reprit sa chevauchée interminable, tandis que la stèle, elle, arborait fièrement le sablier des Symposiums, figé dans la pierre, en souvenir du temps qu’ils avaient passés à lutter sur ces Terres. Ainsi dans l’éternité ils furent gravés. Dans les mémoires, peut-être, si la pluie n’efface pas trop le souvenir d’une épopée, et quelle épopée !
Zehikel
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De l'Air plein la Tête

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